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Le cri d'alarme de MSF/B

 

 

La RDC accuse un retard de plusieurs années dans la lutte contre le SIDA.

Plus de 80% de personnes vivant avec le VIH/SIDA n'ont pas accès au traitement qui pourrait leur sauver la vie.

Selon MSF/B, cette situation est principalement due au fait que le financement de la lutte contre le SIDA repose à hauteur de 38% sur les patients eux-mêmes, le gouvernant n'intervenant que pour 1,18% et laissant 61% à la charge des bailleurs internationaux.

Situation grave et inacceptable.

Quand on sait que 87% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour, même si les bailleurs internationaux rendent les médicaments antirétroviraux disponibles, il est difficile au patient congolais de payer ce qu'il faut pour accéder au traitement : 3 dollars pour l'ouverture d'un dossier, six dollars pour une consultation par le médecin, cinq dollars pour les examens de CD4 et dix dollars pour le dosage de la charge virale, par exemple. Placé devant le dilemme,  choisir entre manger ou se faire soigner, quel peut être le choix du patient ?

La triste réalité est que le système de santé congolais est sous financé. Pourtant le gouvernement a fait à plusieurs reprisé des promesses jamais tenues, comme en juillet 2008 avec la loi sur la gratuité des soins pour le PVV, une loi qui n'est toujours pas appliquée.

Sans détours, MSF demande au gouvernement de la RDC d'assurer l'accès gratuit à la prévention et à la prise en charge des PVV, d'augmenter les moyens budgétaires alloués à la lutte contre le SIDA et d'assurer le décaissement complet de ces fonds pour des activités directement bénéfiques aux patients. 

Ce que MSF/B dit à haute voix n'est pas différent des incantations que l'on entend du côté des associations des PVV, ni de ce que l'on peut deviner du découragement que l'on perçoit du côté des bailleurs internationaux dont certains invoquent le manque de contrepartie gouvernementale comme raison de leur départ de la RDC.

Selon toujours MSF, bien que la RDC soit considérée comme pays prioritaire par les principaux bailleurs internationaux, les moyens mis en œuvre ne sont pas à la hauteur des besoins réels exprimes sur le terrain. Raison pour laquelle MSF/B demande aussi aux bailleurs de fonds de, non seulement tenir leurs engagements  pour les patients dont ils ont assuré le traitement antirétroviral, mais également de soutenir la mise à l'échelle, c'est-à-dire de permettre à plus de patients d'être dépistés et d'avoir accès au traitement.

 

KIRI ELCARI

Source : www.psdjournal.info 
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