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TRAITEMENT du VIH en RDC

1. Pourcentage d'adultes et d'enfants recevant actuellement un traitement antirétroviral.

La thérapie antirétrovirale (TARV) a démontré sa capacité à réduire la morbidité et la mortalité chez les personnes vivant avec le VIH, et à réduire la transmission du VIH. Ces dernières années, les règles d’éligibilité pour la thérapie antirétrovirale ont été modifiées à plusieurs reprises. Par ailleurs, les règles nationales ne cadrent pas toujours avec les règles mondiales. C’est pourquoi la couverture de la thérapie antirétrovirale a été mesurée de différentes manières, notamment sur base de règles mondiales, nationales ou les deux. Lorsque ces règles sont modifiées pour inclure un plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, la couverture mesurée pour le pays considéré diminue.
Au niveau international, le nombre de personnes sous thérapie antirétrovirale sera présenté par rapport au nombre total de personnes vivant avec le VIH, afin d’éviter des valeurs multiples pour la couverture de la thérapie antirétrovirale. Ce rapport va mettre également un accent sur les données par rapport à l’ensemble des personnes éligibles pour une thérapie antirétrovirale (conformément aux règles de l’OMS de 2013 en la matière).
Approximativement 85 % des personnes vivant avec le VIH sont éligibles pour une thérapie antirétrovirale en vertu des critères 2013 de l’OMS. Les résultats mondiaux font état de plus de 8 millions de personnes vivant avec le VIH qui reçoivent le traitement antirétroviral en 2011 et les efforts se poursuivent pour atteindre la cible de 15 millions d’ici 2015. En RDC où le traitement a été introduit en 2002, les besoins demeurent en grande partie insatisfaits.

Jusqu’au 31 décembre 2015, près de 32% de personnes vivant avec VIH ont accès au traitement antirétroviral. L’on note, néanmoins, que les femmes sont les plus représentées avec 37,4% contre 24% pour les hommes. Somme toute, l’on est passé de près de 24,3% dans le round passé du GARPR à 32% cette année.
Comme les critères d’éligibilité pour une TARV varient selon les pays, les directives de l’ONUSIDA pour le processus GARPR 2014 recommandent que les rapports nationaux présentent la couverture de la thérapie antirétrovirale pour les adultes et les enfants en pourcentage de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH en lieu et place des PVVIH éligibles. Ceci dans le but de permettre des comparaisons entre pays pour cet indicateur. Le tableau ci-dessous reprend la répartition des malades sous ARV par sexe et par tranche d’âge.

L’analyse sur base de la répartition par tranches d’âges et par sexes révèle que la tranche d’âge allant de 15 ans et plus a eu un meilleur accès au traitement ARV dans l’ordre de 32,8% (26% dans le GARPR 2015) avec 38,6% chez les femmes et près de 24,1% pour les hommes du même âge. On note aussi que 24,6% (14% dans le GARPR 2015) des enfants ont eu accès au traitement ARV (soit un enfant sur quatre) avec 23,7% chez les jeunes garçons et 25,5% chez les jeunes filles.
Bien que la couverture soit calculée par rapport au nombre total des personnes vivant avec le VIH, en ce qui concerne la RDC, les critères d’éligibilité sont définis à 500 CD4/mm3 en 2015. Les tableaux XXIIIbis et XXIVbis présentent le cas de figure avec les PVVIH éligibles.

En prenant en compte les critères d’éligibilité au TARV, près de quatre (37%) personnes vivant avec VIH éligibles au TARV sur dix ont eu accès au traitement antirétroviral. L’on note que l’on est passé de plus de 31,6% dans le round passé du GARPR à 37,1% dans le GARPR 2016, soit une augmentation de plus de 5%. Néanmoins il faut relever qu’il existe encore au sein du pays des disparités dans les critères d’éligibilité.

L’analyse sur base de la répartition par tranches d’âges et par sexes révèle que la tranche d’âge de moins de 15 ans a eu un meilleur accès au traitement ARV, avec une augmentation de plus de 15% par rapport au GARPR 2015 (de 32,6% à 48,1%). Chez les plus de 15 ans, l’augmentation est seulement de 5% (de 31,5% 36,4%).

 

2. Pourcentage d'adultes et d’enfants séropositifs au VIH et encore sous traitement 12 mois après le début de la thérapie antirétrovirale.

L’un des objectifs des programmes de traitement antirétroviral est de prolonger la durée de vie des personnes ayant contracté le virus. Alors que le traitement antirétroviral s’étend dans les pays et à travers le monde, il est important de comprendre pourquoi et comment de nombreuses personnes abandonnent les programmes de traitement. Ces données peuvent être utilisées pour démontrer l’efficacité de ces programmes et mettre en lumière les obstacles à leur élargissement et à leur amélioration. Cet indicateur évalue donc les progrès réalisés dans la prolongation de la survie des adultes et des enfants infectés qui sont maintenus sous traitement antirétroviral.
En RDC, la mise en place du premier programme national d’accès aux antirétroviraux a débuté en 2002 et plus de 12 ans après, l’effectivité de la thérapie antirétrovirale n’est pas encore totale.

Près de huit personnes vivant avec le VIH sur dix (78,9%) ayant débuté le traitement sont encore en vie 60 mois après le début de leur traitement et que respectivement 85,8% et 79,6% le sont 12 et 24 mois après. Il faut relever que contrairement aux rounds passés du GARPR, les données de ce round sont de plus en plus représentatives au fur et à mesure de l’implémentation du logiciel TIER.NET dans le reste des provinces. Par exemple, la cohorte à 12 mois dans le GARPR 2015 est de 108 patients sous TARV (13 structures appuyées par MSF-Belgique) contre 3979 dans le GARPR 2016 (structures dans six provinces).

Source : www.pnmls.cd 
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