Réunis à Niamey, au Niger, pour un sommet qualifié d'historique pour l'Union africaine (UA), les dirigeants ont officiellement lancé la zone de libre-échange continentale africaine (Zlec). A-t-on appris de source officielle.
Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a proposé la pacification du continent, avant d’entrer dans la phase opérationnelle de la Zone de Libre échange continentale (ZLEC), en marge dudit sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), tenu du 7 au 8 juillet 2019.
« Tout le monde semble disposé à avancer, mais le vrai problème pour moi, c’est la paix et la sécurité. C’est un objectif que l’Union africaine s’était fixée pour 2020, mais je crois qu’on n’est pas bien parti pour ça, pour l’atteindre », a déclaré Félix Tshisekedi devant les journalistes présents à Niamey.
Pour lui, la sécurité est l’étape prioritaire avant la mise en place de la ZLEC. « Moi, j’en fais vraiment une priorité. Il faut d’abord pacifier tout le continent, mettre hors d’état de nuire toutes ces bandes armées et mettre fin à tous ces conflits interethniques, etc. Ce n’est qu’après cela qu’on peut penser à l’effectivité de la zone de libre échange », a t-il ajouté.
Félix Tshisekedi a participé le même jour, au sommet extraordinaire de l’Union africaine à Niamey (Niger). Cette réunion a permis de lancer officiellement la zone de libre-échange continentale (ZLEC), qui entrera pleinement en vigueur dans un an et 54 pays dont la RDC, en feront partie, peut-être même 55. Car l’Érythrée,le seul pays a ne pas avoir signé l’accord , a annoncé qu’il pourrait finalement le faire. Une équipe d’experts de l’Union africaine doit prochainement se rendre sur place.
Le siège de son secrétariat permanent sera basé à Accra, au Ghana.
54 Etats africains ont déjà signé l’accord de ce projet qui devra permettre la création d’un marché de plus d’un milliard deux cents millions de personnes, avec un produit brut combiné de plus de trois mille milliards de dollars américains.
La ZLEC regroupe le marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’union du Maghreb arabe et la communauté des États sahélo-sahariens, la communauté d’Afrique de l’Est (CAE), la communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Lutte contre le terrorisme
La ZLEC n’a pas été le seul sujet abordé lors de ce sommet de Niamey. Il a également été question de lutte contre le terrorisme. Les pays du G5 Sahel ont demandé aux autres Etats du continent un soutien plus appuyé à l’ONU.
Le Soudan et les questions d’émigrations ont également été abordés, tout comme la situation en Lybie. Le comité de haut niveau de l’Union africaine consacré à cette question s’est réuni, dimanche, à huis clos. Selon nos informations, ce comité devrait notamment proposer qu’un envoyé spécial conjoint à l’Union africaine et aux Nations unies puisse se rendre sur place.
Vendredi, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait demandé la mise en place d’une enquête indépendante sur le bombardement de Tajoura Un conseil qui avait également appelé à l’évacuation des migrants de Libye et à la fermeture des centres qui les accueillent.