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David Livingstone	Emin Pacha	H.M. Stanley

Au sommet du Mont Ngaliema, où se trouve aujourd’hui implanté le Quartier général des Forces armées zaïroises, un médecin belge construit le premier hôpital.

Trois ans auparavant (juillet 1882), l’évangélisation avait commencé par l’installation de la Baptist Missionnary Society. Sept ans plus tard suivent les Scheutistes, missionnaires catholiques.

A la tête de l’administration se succède une pléiade de noms restés longtemps célèbres, mais que le vent de la Révolution zaïroise authentique balayera en un tournemain. Pour la postérité et les exigences de l’histoire, voici leur liste :

AVANT L’ANNEXION DU CONGO PAR LA BELGIQUE

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PENDANT LA COLONSATION

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Quelques noms restent lés à l’histoire du Zaïre indépendant:

RYCKMANS : Ecrivain, progressiste. -A défendu avec acharnement la cause des « Indigènes » après la deuxième guerre mondiale. Sous son gouvernorat, des progrès -notables ont été enregistrés en faveur des « Congolais », notamment en faveur des Anciens combattants.

PETILLON : Un autre progressiste. A beaucoup œuvré pour l’instauration de la Communauté belgo-congolaise. -

CORNELIS : Economiste. Est connu surtout par la madère magistrale dont il a « géré » l’« Effort de guerre. Il n’était pas encore Gouverneur général en ce moment-là. Pour le Kinois de la rue, c’est l’un des deux «Bula Matan > rescapés de l’avion qui s’était abattu sur une case de la rue Baraka, dans la zone de Barumbu, vers les années 50.

Ici, je me dois de revenir en arrière pour achever de planter le décor brossé à grands traits de cette ville où grouillent aujourd’hui plus de 2 millions d’habitants.

De prime abord, le lecteur notera qu’avec l’implantation du commerce occidental en terre kinoise, la future capitale du Congo belge portait déjà en elle les germes d’une économie extravertie, en reléguant à l’arrière-plan l’impact du commerce indigène. Bien plus, celle-ci s’accompagnait d’une autre « extraversion » : celle des mentalités. Ainsi en témoigne la documentation dont s’est inspiré G.E. Jambers, rédacteur en chef du Courrier d’Afrique en 1955, lors du 25ème anniversaire des Imprimeries SODIMCA, pour décrire les faits et l’évolution de Kinshasa depuis 1887. Voici ce qu’il écrivit :

« Avril 1887. Kinshasa est agitée par le passage de l’expédition Stanley à la recherche d’Emin-Pacha. En juillet de a même année arrive la mission d’étude commerciale, envoyée par la Compagnie du Congo pour le Commerce et l’Industrie (C.CC.I.). Première mission précédant combien d’autres jusqu’à nos jours ! » Le 16 mars 1898, à 10 h. 30, le premier train, conduit par l’ingénieur Nicolas Cito, arrive à Kinshasa, salué par vingt et un coups de canon et ¡es sirènes des bateaux sur le fleuve. Date importante dans l’histoire du Congo et de sa future capitale, puisque le rail met le point final à ¡a route des caravanes et au « portage».

» Le 6 juillet 1898, Paul Costermans accueille les invités du voyage inaugural de la ligne maritime venus d’Europe à bord de l’« Albertville » et que six trains spéciaux ont amenés de Matadi.

Le premier laboratoire médical est établi en 1899. En 1907, il y a 200 blancs à Kinshasa.

» En 19G8, annexion du Congo par la Belgique et en 1909, visite à Kinshasa de M. Renkin, premier ministre des Colonies. Kinshasa devient le plus beau port fluvial du centre de l‘Afrique.

» 1909, Fondation de la Banque du Congo belge (aujourd’hui Banque Commerciale Zaïroise). 1912, fondation de la Chambre de Commerce (aujourd’hui Aneza).

» C’est en 1914 que la première auto, une Ford, fait une apparition sensationnelle à Kinshasa. Au début, les transports s’effectuaient en grande partie à dos de chameaux.

» Puis, vint la guerre !

» Le 1er mars 1919, Kinshasa, devenu un centre important, et ce au détriment du vieux Kintambo, est promu à la dignité de chef- lieu du District du Moyen-Congo.

» Le 1er juillet 1923, par arrêté royal, « Kinshasa est la capitale de a Colonie du Congo belge ». En fait, les services gouvernementaux n’émigrèrent de Boma pour Kinshasa qu’à partir de 1929.

» Le 1er janvier 1929, Kinshasa comptait 2.53 1 Européens dont 1.755 Belges et 776 Etrangers, (. . .) tandis que la population autochtone se chiffrait à 37.034 âmes ».

A rapprocher les écrits des historiens, il ressort que Stanley avait baptisé, dès le premier jour de la naissance de sa quatrième station du nom de Léopoldville. Kintambo, issu de N’tamo, ne retrouvera son nom originel qu’au cours des années 1930, c.à.d. quelques années après que l’actuelle Kinshasa soit devenue Capitale du Congo belge, pour s’appeler à son tour Léopoldville jusqu’en 1966, à la suite des premières mesures de débaptisation prises par le président Mobutu. II existait donc deux « Léopoldville » : Kinshasa I ou Kin I (l’actuelle Kinshasa) et Kinshasa II ou Kin II (l’actuelle zone de Kintambo).

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Au début de la décennie 1930, l’enseignement qui avait débuté à Kintambo et Kinshasa respectivement en 1910 et 1917 était de plus en plus apprécié par les populations auxquelles ¡I s’adressait. Le temps était désormais loin où il fallut organiser des rafles pour recruter les élèves. Les enfants ne se cachaient plus sous les lits pour fuir cette corvée qu’était la fréquentation assidue de l’école. Leurs parents, bien qu’illettrés, s’enorgueillissaient à la seule perspective de les voir un jour accéder aux connaissances des Blancs. Et qu’un jour ils leur viendraient en aide. Ils parleraient la langue des Blancs et deviendraient leurs égaux, des citoyens du monde à part entière dans ce monde qui se transformait si rapidement et brutalement sous leurs yeux.

En 1959, lors du 5ème anniversaire de la fondation de la Banque du Congo belge, on pouvait lire ce qui suit dans la magnifique brochure (5) éditée à cette occasion :

« L’effectif du personnel africain de la Banque en 1959 s’élevait à 1.512 personnes, auxquelles s’ajoutaient 144 travailleurs manuels.

» Dans les archives de la Banque antérieures à la première guerre mondiale, on retrouvera la trace de l’engagement des premiers auxiliaires africains, originaires des côtes occidentales. Progressivement, la Banque put engager des commis, des clercs et des employés congolais. Sans cesse, elle s’efforça de sélectionner des éléments jeunes et intelligents parmi les meilleurs élèves des écoles. Déjà en 1949, la majorité des travaux d’enregistrement comptables et de dactylographie étaient confiés aux Congolais. Puis la Banque étendit à un plus grand nombre d’entre eux la délégation de signature et plusieurs employés accédèrent au grade de commis-chef.

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