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VISITE A KINSHASA DU CONSEILLER PRINCIPAL REGIONAL DE L'ONUSIDA, MONSIEUR MAMADI DIAKITE

Les résultats de la dernière enquête menée en RDC sur l’Index de stigmatisation et de discrimination des PVVIH en novembre 2012 par l’UCOP+ avec l’appui du PNUD, de  l’ONUSIDA et du PNMLS  démontrent que les différentes formes de stigmatisation et discrimination persistent à l’égard des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées partout en RDC ;

C’est dans ce cadre que le Conseiller Principal régional de l’ONUSIDA en matière de lois et de droits humains, Mamadi DIAKITE, a tenu une séance de travail le 25 mars 2014 au Secrétariat Exécutif National du PNMLS  avec le groupe de travail droits et VIH

Sa visite a eu pour objectifs:
• Evaluer les efforts entrepris dans le domaine de droits humains liés au VIH et au Sida en RDC et voir comment mieux faire ;
• Alerter les autorités par rapport à la tenue de la deuxième rencontre de Ministres de la justice et de droits humains sur les droits humains et le VIH qui se tiendra à la fin de cette année ;
• Identifier de bonnes pratiques dans le cadre de la riposte au VIH ;

Transmettre les connaissances et les informations pour une mise à jour ;

Jeter les bases pour travailler avec de nouveaux acteurs, comme le BNUDH etc., intéressés par les droits humains dans le contexte du VIH afin de les impliquer.

 

Au cours de cette réunion, le secrétaire exécutif national adjoint du PNMLS, Mr Bernard Bossikya mis en exergue le dynamisme du groupe du travail, souligné la prise en compte de ces aspects dans le nouveau PSN et exhorté l’assistance à menerdes échanges constructifs avec les hôtes du jour, notamment en n’omettant pas de traduire ses aspirations et exprimer ses besoins en appui pour plus de performance.

 

Le secrétaire-rapporteur du groupe de travail sur les droits humains et le VIH, Me Olivier OKAKESSEMA a fait une présentation sommaire du dit du groupe notamment son historique, ses réalisations et les défis à relever. Ainsi, il a été relevé ce qui suit :

Du point de vue institutionnel :
• Le problème du non alignement spécifique des aspects droits humains dans la note conceptuelle pays au fonds mondial ;

La question de la révision de la loi portant protection des personnes vivant avec le VIH et des personnes affectées dans ses articles discriminants ;
• L’absence de mesures d’application de ladite loi ;
• La faible appropriation de la Commission nationale de droits de l’homme par les véritables organisations de lutte contre le VIH ;
• Le problème de la dissolution des cellules ministérielles justice et droits humains de lutte contre le VIH ;

 

Du point de vue opérationnel :
• La nécessité d’un observatoire de droits humains liés au VIH qui se fonderait sur le réseautage des organisations existantes ; ce réseautage servirait aussi à la référence et à la contre-référence des cas entre  organisations;
• Le besoin de renforcement de capacités des organisations notamment en mobilisation de ressources etc.

 

A l’issue de cette description, le Conseiller principal a émis des commentaires notamment sur ce qui a été entrepris par rapport aux efforts entrepris pour la révision de la loi ou encore sur la proposition d’une loi homophobe. Il a en revanche reconnu le bien-fondé de l’idée d’un observatoire à l’instar de ce qui existe déjà au Tchad, en Guinée, au Togo etc.

Il a également  évoqué la nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes de partenariat avec d’autres institutions comme avec le Bureau des Nations Unies aux Droits de l’Homme, les ONG de droits de l’homme de première heure (notamment ASADHO, TOGE NOIRE, LA VOIX DES SANS VOIX, …) et le Barreau.

Par rapport à la question du manque de financements, Monsieur DIAKITE a expliqué qu’il a toujours partagé les opportunités avec les organisations de la RDC, par le biais du secrétaire du groupe Droits et VIH. Il a suggéré un renforcement de l’expertise de ces organisations dans l’élaboration des projets car il a été constaté un déficit dans ce domaine.

Autres considérations :
•       Les opportunités sont souvent à exploiter en anglais, ce qui constitue souvent un frein ;
•        Les bons documents de soumission demandent souvent un parrainage des  organisations plus reconnues de droits humains.

Par rapport à la question de la vulgarisation de la loi, il a rappelé le principe arrêté lors d’une précédente rencontre régionale, celui de ne pas vulgariser les lois qui ne sont pas conformes aux directives universelles  en matière de protection et promotion de droits humains dans le contexte du VIH, comme c’est la cas pour la loi congolaise du 14 juillet 2008.

En passant il a aussi exprimé le besoin d’avoir plus d’information sur un écho faisant état du durcissement de la loi en ce qui concerne les homosexuels.

Dr SAKHO, Directeur pays de l’ONUSIDA a estimé pour sa part que la réforme de la loi ne constituait pas en soi un problème majeur, beaucoup de députés approchés étant d’accord avec le principe de la réviser, mais qu’en revanche il y avait lieu de se préoccuper avant tout de atteintes ordinaires aux droits humains des PVVIH pour ne pas noyer des questions prioritaires parmi celles qui ne le sont pas. Il a recommandé au groupe Droits et VIH de s’engager dans une autocritique, ainsi que dans un  dialogue constructif, notamment en rapport avec la problématique de la protection des groupes à risque, et à éviter de divergences sur les questions fondamentales.

Source : www.pnmls.cd 
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