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Démantèlement d’une filière de faussaires congolais de Brazzaville à Paris

Selon les renseignements fournis par la police, ils fabriquaient et fournissaient des faux documents à la demande en région parisienne. Faux actes de naissance, fausses factures, fausses attestations d’assurances, faux avis d’imposition et même fausses promesses d’embauche…

En tout, neuf individus, non originaires de la RD Congo, mais de la République du Congo (Congo Brazzaville) qui ont été placés en garde à vue pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée et association de malfaiteurs. Au cours des perquisitions, les policiers de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (OCRIEST), de la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF), ont retrouvé plusieurs faux documents, des imprimantes, des plastifieuses, des matrices informatiques ainsi qu’une enveloppe avec des commandes de clients.

30 euros le faux acte de naissance

L’équipe de faussaires gravitait sur «la plaque parisienne, spécialement dans le Nord de Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise». Parmi les individus interpellés, la moitié serait des faussaires, et le reste des complices, rabatteurs, chargés de repérer d’éventuels clients et de les rediriger vers la personne adéquate. «C’est une filière assez classique, à ceci près qu’il y a beaucoup de faussaires et d’intermédiaires. Ils se connaissent tous. Et l’un d’entre eux s’était spécialisé dans l’édition de faux documents de société».

L’équipe avait l’habitude de se faire remettre les documents dans des débits de boisson de Seine-Saint-Denis. La clientèle de cette officine était nombreuse et réclamait des documents en tout genre. Un faux avis d’imposition, par exemple, était facturé 100 euros, un faux acte de naissance, 30 euros, et des faux documents d’entreprises comme un Kbis ou une attestation Urssaf, entre 700 et 1.200 euros.

Chaque client y trouvait son usage. Par exemple, un faux acte de naissance permettait par la suite de se procurer une vraie-fausse carte d’identité. D’autres documents pouvaient par ailleurs servir à ouvrir un compte ou obtenir des allocations. Les individus devraient être déférés en vue de leur mise en examen dans la journée de jeudi.

Source : www.lappelafricain.com 
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