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Possible glissement du calendrier établi par la Ceni

Le calendrier électoral, tel qu’il a été présenté par la Ceni, sera-t-il respecté en République démocratique du Congo (RDC) ? Les doutes sont de plus en plus sérieux sur la bonne tenue des élections locales prévues dès 2015. Plusieurs signaux envoyés par la Commission électorale (CENI) font craindre un glissement du calendrier.

Les finances tout d’abord. Selon une ONG locale, « Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées » (AETA), les autorités congolaises avaient prévu d’allouer 169 millions de dollars au processus électoral. Mais pour l’instant, il n’y a que 30 millions dans les caisses. Et puis il y a les délais. La CENI accumule les retards dans la fiabilisation du fichier électoral, fortement contesté lors des élections chaotiques en 2011. Les opérations de « nettoyage » du fichier sont encore en cours et l’audit externe n’a toujours pas commencé, selon l’association Aprodec. 

Pire, le président Joseph Kabila a annoncé début novembre la composition d’un Office national d’identification de la population (ONIP) afin d’entamer un recensement général de la population, obsolète depuis 30 ans. Toutes ces opérations risquent donc de retarder la tenue des élections locales de 2015 et par ricochet, de la présidentielle de 2016.

Déjà 7 mois de retard

Dans ce contexte, de nombreux observateurs s’inquiètent de la lenteur avec laquelle la CENI et le gouvernement préparent les prochaines échéances électorales. Des retards d’organisations qui interviennent dans un climat de politique intérieur tendu.

L’opposition congolaise ne cesse de soupçonner en effet le président de la République, Joseph Kabila Kabange, de vouloir se maintenir au pouvoir en modifiant la Constitution ou en « rallongeant » son mandat actuel, faute de pouvoir organiser des élections dans les délais.  

Vendredi 12 novembre, la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) invitait Nick Elebe, qui dirige le bureau d’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA) en République Démocratique du Congo. Selon ce juriste, la RD Congo se trouve aujourd’hui dans la même situation qu’avant les élections de 2011. « A l’époque, on savait qu’on allait au clash. Il y avait toutes les raisons de tirer les sonnettes d’alarme. On aurait pu le faire. On ne l’a pas fait ou pas suffisamment fait. Aujourd’hui on sait que le calendrier électoral a pris au moins 7 mois de retard selon AETA. On sait qu’on est en retard et le moment d’agir, c’est maintenant ». Pour Nick Elebe, « il faut sortir de l’attentisme et faire s’asseoir les différents acteurs autour d’une même table ».

« Quelles sont les élections les plus importantes ? »

La bonne idée serait peut-être de reconnaître, qu’au regard de la situation actuelle, l’organisation d’élections locales, très coûteuses à mettre en place, n’est plus vraiment réaliste. « La première chose serait de fixer les priorités, précise Nick Elebe. Quelles sont les élections qui semblent être les plus importantes et qui peuvent avoir le plus gros impact sur la paix et la stabilité du pays ? Réaliser des élections locales c’est très sexy, mais est-ce encore possible ? ».

Le chercheur prévient  que les conséquences d’élections ratées « pourraient être dramatiques pour la RDC ». « Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités ». Mais si rien ne se passe, que peut faire la communauté internationale ? Nick Elebe prône une attitude « plus robuste » des différents acteurs internationaux. « Il faut un débat sérieux entre les partenaires de la RDC sur le message qu’ils doivent apporter. Un message commun et des actions communes. Tout partenariat doit être évalué ».

Conditionnaliser l’aide internationale à la République démocratique du Congo constitue l’un des leviers importants dont dispose la communauté internationale pour pouvoir peser sur le cours des événements. Un levier visiblement peu et pas assez utilisé. En octobre 2013, un rapport épinglait l’Union européenne (UE) pour la mauvaise gestion de son aide au Congo – voir l’article d’Afrikarabia. Nick Elebe, estime que les partenaires de la RDC doivent faire entendre leur voix : « le bon moment c’est maintenant, après, il sera trop tard ».

Source : www.lappelafricain.com 
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