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La fête cotérique des élus dans le gouvernement

 Le changement que nous attendons tous dans notre pays doit commencer par des petites choses. C’est  lorsque ceux qui sont nommés aux charges publiques comprendront que leur mission est premièrement de servir et non se servir que nous pouvons espérer d’eux le changement de la gouvernance. Au regard de ce que nous vivons depuis quelques jours, nous sommes en droit de nous poser la question de savoir la motivation réelle de toutes  ces personnes qui investissent les résidences des nouveaux promus. Sans doute, et la plupart ne s’en  cachent pas, la nomination de leur frère,  sœur ou ami(e) signifie le début de l’enrichissement. Cependant, au regard de la situation difficile que traverse le pays, être nommé dans une institution telle que le gouvernement qui gère au quotidien ce demi -continent, devrait être appréhendé comme une croix à porter. Mais si les promus  fêtent  en pareille circonstance, les Congolais n’ont qu’à pleurer.

Ce qu’il faut stigmatiser  dans ces fêtes c’est surtout leur caractère hétéroclite. On comprendrait que de telles réjouissances puissent réunir les membres d’un parti politique qui expriment leur joie parce que les ministres nommés vont appliquer leur projet de société. Malheureusement ce n’est pas le cas avec ce que nous vivons lors des festins organisés après les nominations. Ce sont en grande partie les personnes avec lesquelles les promus entretiennent des relations cotériques qui se retrouvent dans ces banquets. Et cela se constate aussi dans la formation des cabinets ministériels où l’on retrouve des personnes qui ne connaissent même pas les noms des partis politiques auxquels appartiennent  leurs frères promus. De tels cabinets ne doivent que conduire à des combines au détriment de l’Etat. C’est pourquoi, la RDC s’en sort très difficilement.

Que faire pour sortir d’un tel carcan tant que la pratique s’est solidement installée dans les mœurs et ce,  toutes tendances politiques confondues? Nous estimons que dans un premier temps, avant que la nouvelle culture ne devienne la mode,  une simple instruction du Chef de l’Etat ou du Premier ministre suffit pour interdire aux personnes nommées de festoyer telle que les choses se passent actuellement. A la rigueur peut-on tolérer qu’un parti politique organise une manifestation pour féliciter ses membres promus. A cette occasion, certaines  recommandations  leur seraient faites pour travailler en toute probité morale dans l’intérêt général des populations. Pareille approche sera favorablement accueillie par le peuple. Car organiser des repas plantureux au vu et au su d’une population qui vit dans une insécurité alimentaire chronique  et qui voit très rarement de la chair sur son assiette est tout simplement scandaleux.

Source : www.lappelafricain.com 
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